Samedi passé, avant le set d’Above and Beyond, j’étais dans le bureau, au deuxième étage de la bâtisse, et je discutais avec un client au téléphone. Lorsque j’ai raccroché le combiné, et que je me suis retournée dans ma chaise, j’ai été témoin d’une très belle scène qui m’a beaucoup fait réfléchir.

 

Sur la terrasse South Beach avait lieu l’événement Front Rite. Les adeptes de ce mouvement se réunissent à l’occasion lors des festivals et des spectacles pour apprécier leur passion commune, la musique. Composé de danseurs, de djs et d’amoureux de musique électro, le petit groupe était en pleine action. Il y avait une toute petite foule, une dizaine de personnes tout au plus, qui dansaient comme si personne ne les regardait.

 

Pour ceux qui ne sont jamais venus au Beachclub, vous devez savoir que la terrasse South Beach est beaucoup plus petite que le main stage, beaucoup moins achalandée et plus tranquille. Les gros noms que nous invitons au Beachclub ne vont généralement pas de ce côté, ils se retrouvent bien plus souvent dans les espaces VIP, à côté de la scène principale, qui sont plus glamour, si je peux dire ça.

 

Jusque là, tout ce qu’il y a de plus normal. Cependant, quelque chose a attiré mon attention sur le balcon extérieur en haut, à côté du bureau. Un homme, tout seul, grillant une cigarette, était en train de danser au son de la musique. Les yeux fermés, il appréciait chaque note venant du dj, tout en battant la mesure avec ses talons au son du rythme. On sentait qu’il était en harmonie avec le moment présent, et que la musique avait carrément pris possession de l’instant.

 

Cet homme, c’était Tony McGuinness, un des djs d’Above and Beyond.

 

Après autant de temps à faire des festivals, à faire venir des milliers de fans de partout à travers la planète, à être connu à travers le monde et à vivre une vie de vedette internationale, cet homme appréciait toujours autant la musique.

 

Il ne savait probablement pas le nom du dj qui jouait. Ce n’était pas important. Ce qui était important à cet instant, c’était la musique.

 

Parce que l’amour de la musique.

 

C’est tout. Cette non-phrase résume à elle seule quelle est la mission première du Beachclub.
L’amour de la musique.